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L’Ouzbékistan ! ça nous paraissait tellement loin et inconnu, ça sera une jolie découverte et un bon moyen de se réconcilier avec les pays en stan après notre courte virée au Turkménistan!
Arrivés à la frontière à 8h du matin le 11 Juillet, nous passons les formalités de sortie et d’entrée relativement facilement, légère fouille des sacoches, pas besoin de visa en Ouzbékistan. En à peine une heure, nous sommes prêts à explorer un nouveau pays. On est tout de suite mis dans le bain, des champs de coton à profusion sur les bords des routes que l’on traverse :
Les premiers panneaux nous indiquent des contrées lointaines :
On espère que l’on croisera des civilisations avant 😉 !
Pour cette première journée, démarrée très tôt (5h du mat pour rappel), il ne faut pas trop forcer non plus et à midi on met notre dévolu sur un hôtel en bord de route. La négociation sera ardue, Romain réussi à nous faire baisser le prix de la nuit de 130$ à 35$ ! En fait on comprendra plus tard que ce n’était pas vraiment un « hôtel classique » mais plutôt un hôtel d’entreprise de construction. On gare les vélos entre des gros rouleaux d’acier et des grues. Comme la nuit n’était pas donnée on se cuisine des pâtes.. dans la cuisine du resto de l’hôtel car les ouzbèques nous voyant sortir le réchaud, nous invitent à profiter de leurs installations :
On était très fatigué et on profite de cet hôtel de luxe pour bien se reposer. Le lendemain nous avons 60km à faire, la route est relativement identique, sans grand intérêt, des champs de coton. Petit aparté à ce propos, l’Ouzbékistan est l’un des plus gros producteur de coton, non sans douleur car entre travail dans les champs et pénurie d’eau, cette culture, ressource principale est aussi un véritable fléau pour le pays.
On arrive dans une des grandes villes intéressante à visiter : Boukhara. On tombe en plein ravalement du quartier de notre auberge, c’est donc dans la poussière et quelques gros trous que l’on trouve enfin notre lieu de vilégiature pour les 3 prochains jours :
L’auberge pourrait être géniale, le cadre et les propriétaires sont accueillants mais pas de clim et pas de frigo à disposition, quand il fait entre 40 et 50°C, on a vite déchanté :
Donc mis à part les petits manquements de l’auberge, on va découvrir avec des yeux ébahis, la ville de Boukhara dont le centre est tout simplement magnifique :
On commence par aller dîner dans un endroit préservé et authentique :
Et c’est là que les ennuis commencent 😉 mal de bidon généralisé, c’est à dire que nous deux sommes touchés mais tous les amis cyclos que l’on croise en même temps que nous en Ouzbékistan sont aussi malades.. Des rumeurs incriminent la cuisine à l’huile de coton à laquelle nos estomacs ne seraient pas du tout habitués, le mystère reste entier mais le résultat est là, on doit visiter en restant à proximité des W.C !
Parenthèse fermée pour le moment, avant de visiter on part en mission pour changer de l’argent. Trouver un bureau de change n’est pas très compliqué, là où ça se corse c’est quand il faut ramener la liasse de billet.. Contre 145$ (donc 4 billets de notre part), on nous donne 1 197 000 sum en coupures de 5000 sum, soit environ 240 billets ! Et oui, ici ils aiment bien les petites coupures :
mais ça ne rentre pas dans nos poches, alors retour à l’hôtel pour pouvoir visiter tranquille !!
Bref je vous ai dit que c’était joli alors voici quelques photos :
Le centre de Boukhara est très bien préservé, on se promène entre anciennes madresas (écoles), minarets et l’immense forteresse royale de l’Ark, dont la plupart des bâtiments sont en bois :
Et puis on n’a pas très bien compris le commerce ici, mais il semble que les vêtements et bonnets avec beaucoup de poils soient à la mode, mais enfin il fait toujours 50°C !
On tente au maximum de cuisiner nous même mais on retente quand même la gastronomie locale, du plov par exemple, qui est un mélange de riz et petits légumes (pour sa version végétarienne) à grand renfort de coca :
Romain se fait adopter par un petit chaton too cuty :
Encore quelques images qui nous ont marqué lors de nos promenades dans le centre :
Et le coup de cœur revient à un bâtiment un peu excentré, du nom de Char Minar, un petit concentré de beauté, avec quatre minarets très mignons :
La visite de Boukhara s’avèrera une très belle découverte, impressionnante, très propre (au centre ville), avec tellement de bâtiments à voir et à visiter qu’il a fallu ici faire des choix concernant les photos à vous montrer !
Avant de reprendre notre route, on voulait vous présenter les véhicules en vigueur en Ouzbekistan :
Le même modèle qui fait taxi, ambulance… mieux vaut ne pas être un géant !
Et surtout avant de partir on va voir les amis belges dans une autre auberge. Ils ont décidé de faire des frites maison ! Qui étaient délicieuses. Ils n’étaient pas seuls à l’auberge, beaucoup d’autres cyclistes, de différentes nationalités, un moment très sympa pour nous de pouvoir bien manger et discuter avec d’autres voyageurs :
Après deux jours de visite et repos on reprend la route, pas grand chose à dire, puisque le paysage entre deux villes est assez identique: les grands champs de coton, quelques vaches. Le vent bien de face, toujours, et surtout une route pas bien goudronnée sur la voie de droite, ce qui fait beaucoup de secousses surtout pour nos estomacs affaiblis.. des arrêts intempestifs sont à prévoir le long de la route 😉
A la fin de notre deuxième journée de route, surprise, on croise d’autres amis belges, que l’on avait déjà rencontré à Tabriz en Iran (une famille de 5, qui voyage en camion). Ils s’arrêtent nous saluer et puis nous propose de nous déposer à Samarcande à 130km de là… dans les conditions actuelles comment refuser 😀 :
Faut pas croire mais un voyage en camion n’est pas non plus de tout repos, ça secoue pas mal là-dedans !
On arrive donc le soir même à Samarcande, on va camper dans un parc de la ville à côté du camion :
et prendre un super petit déjeuner le lendemain sur la nappe, à la façon iranienne, tous ensemble :
C’est parti pour une autre ville magique à visiter :
La ville de la route de la soie par excellence, les trois écoles (madresas) du fameux Régistan se faisant face en plein centre de la ville :
On a visité, entre autre sites remarquables, le mausolée de Tamerlan ou Timur pour les intimes, qui n’était pas un tendre voir un gros tyran mais qui a laissé comme trace le goût de l’artisanat et des arts à Samarcande.. Comme toute personne un peu fêlée, son mausolée est sans surprise maculé d’or et de brillant :
Voilà pour les grandes lignes, à Samarcande c’est un peu comme à Boukhara, un centre ville magnifique et préservé, très touristique :
Un joli bazar, lui aussi un peu touristique :
mais dans lequel on peut acheter du pain qui ressemble plus à une oeuvre d’art qu’une miche et qui n’est vraiment pas mauvais !
Des gros dômes bleus impressionnant et poilus :
Et le tout avec des auberges très agréables où l’on adore passer beaucoup de temps à se reposer, lire, discuter avec des personnes que l’on croise régulièrement au cours du voyage et que l’on commence à bien connaître à force !
Samarcande sera aussi la ville de la délivrance pour les fesses de Romain qui s’est commandé une nouvelle selle, et oui possible de commander et se faire livrer en Ouzbékistan, pratique !
La selle Brooks, tout en cuir, ne sied pas à tous les derrières et dernièrement c’était un supplice pour lui de rester assis, cette nouvelle selle de marque SMP ne va pas résoudre tous les problèmes mais on espère que dans quelques semaines ça ira mieux !
Nos derniers instants à Samarcande nous les passons au café, pour profiter du Wifi et d’une bière on l’avoue, à regarder le tour de France :
car Romain est un grand fan ! Ce jour là on assiste à la victoire de Pinot sur le Tourmalet, Bravo 😉 !
Et puis encore du repos :
pour reprendre la route le dimanche 21 juillet, pour rejoindre le Tajikistan à seulement 40 km de là !
L’Ouzbékistan n’est pas un pays parfait, loin de là, on ne va pas en faire la liste de ses griefs ici mais en tant que voyageurs on y a été encore une fois très bien accueillis, et nous avons été enchanté par les villes et leurs bâtiments chargés d’histoire. On n’a pas trop apprécié le « double tarif » très pratiqué dans les grandes villes touristiques et qui peut multiplier les prix par 10 pour nous étrangers pour exactement un même produit ou même service. On comprend que le pouvoir d’achat n’est pas le même mais c’est assez désagréable d’être traité comme un « touriste à qui il faut extirper le maximum d’argent ». Mis à part ça si vous avez l’occasion de visiter, nous avons loupé Khiva qui est aussi très jolie à voir, on vous le recommande !
Vos titres sont délirant, quel amusement ! Des photos artistiques et toujours un travail soigné pour le rédactionnel , tout cela en plus du vélo !! Bravo à vous deux et bonne route.
Merci papa, oui c’est un peu de boulot le blog mais ça fait plaisir de partager et ça permet de garder les souvenirs !
Ma gni fi que les photos !!!
Bravo pour ce récit formidable …
Merci 😀