564,32 km parcourus |
36:11 heures sur le vélo |
3 110,00 mètres d’ascension |
859 mètres altitude maximum |
8 jours sur le vélo (70,54 km/jour) |
15,59 km/h vitesse moyenne |
Comme le disait Emilie dans le précédent article, on se réveille le mardi 26 mars au matin avec une jolie couche de neige fraîche :
Faire un bonhomme de neige ou rouler ? Nous avons pris l’option d’avancer car aujourd’hui marque notre dernier jour « en altitude » et nous avons la promesse du soleil en allant vers le sud :
Allez Emilie, encore un dernier petit effort, s’en est presque terminé des grosses montées (enfin c’est ce que l’on croyait !) Le profil des prochains 400km s’annonce en descente et plat ensuite.
Après avoir passé le « terrible » Schoberpass et ses 849 mètres d’altitude, le reste de la journée est effectivement super tranquille puisque nous battons notre record avec 105km au compteur.
Et voilà, nous avons perdu la neige et retrouver le soleil (bon pas encore tout à fait la chaleur 😉
Nous filons vers Graz, la grande ville au sud de l’Autriche :
Le soir, nous faisons étape dans un camping encore fermé mais le proprio est super sympa (quoique pas très loquace) et nous pouvons profiter de la « Guest House » :
L’occasion de boire une bière en préparant l’itinéraire dans un lieu hors du temps… l’ambiance fait troquet des années 1960 (on n’y a pas vécu mais c’est l’image que ça nous donne en tout cas).
Emilie vous présente notre nouvelle cuisine :
Tout le confort moderne est présent : moquette bien fraîche, éclairage naturel et aération multi-entrées !
Le lendemain, 27 mars, nous atteignons Graz pour déjeuner :
Il y a l’air d’avoir beaucoup de touristes, ça a l’air sympa comme ville mais moins que Salzbourg quand même.
Nous continuons notre descente infernale vers le sud de l’Autriche…
Pas besoin de drapeau pour être reconnu, suffit d’avoir sa baguette sur le porte bagage 🙂
Le soir nous avons atteint la petite ville de Mureck, qui se trouve à quelques kilomètres de la Slovénie.
On peut préciser que les routes sont plutôt bien faites en Autriche et depuis 2 jours nous avons suivi un itinéraire cycliste le long de la rivière « Mur », le MurRadweg 2.
Pour notre dernier soir en Autriche, et après avoir mangé plusieurs kg de saucisses depuis l’Allemagne, nous bouclons la boucle en dormant dans un ferme qui fait de l’élevage de cochons !
Oops… pauvres bêtes, nous sommes accueillis par de très sympathiques Warmshowers et nous avons même le droit à une rapide visite du bâtiment où grandissent les cochons. Odorats sensibles s’abstenir et de quoi vous faire devenir végétarien en 30 secondes ! Mais sinon nous avons passé une super nuit au coin du feu :
Voilà la ferme.
Au passage, une tradition qui nous a marquée en Autriche, ils mettent des cigognes dans les jardins pour les naissances :
Eux, ils n’ont pas chômé a priori…
Jeudi 28 mars, nous arrivons dans la dernière ville autrichienne, Bad Radkersburg:
Le centre-ville est très mignon et nous y croiserons notre premier « contact » Cyclo. Un polonais qui suit l’EuroVelo 9 en direction de la Croatie. Malheureusement nous avons oublié la ptite photo.
Lassés des nuits fraîches autrichiennes et allemandes, nous espérons trouver plus de chaleur en Hongrie. Nous avons trouvé des personnes pour nous accueillir via WarmShowers à Tornyiszentmiklós. Avant celà nous traversons la Slovénie en quelques coups de pédales :
Premier panneau avec Budapest, mince, on réalise qu’on commence vraiment à s’éloigner de Lille !
Au delà du nom rigolo, Pince marque l’entrée dans une région de vignobles… après la bière, nous nous attaquons à notre deuxième passion !
Avec le soleil couchant nous entrons en Hongrie :
Et dans un monde différent… Fini l’Autriche et l’Allemagne, ici le niveau de vie est très largement inférieur à ce que nous connaissions. Nos hôtes WarmShowers, Janez et Doris, nous indiquent que le salaire moyen est de 160 euros par mois et que tous les jeunes fuient les campagnes. La moitié des maisons du village seraient à vendre.
Nous passerons une superbe soirée et matinée avec eux, Janez est un ancien pro de la cuisine et passionné de biologie. Nous avons eu le droit à la visite du poulailler, de la cave pleine de bocaux faits maison,… c’était top, encore merci à eux !
Le canard ne montre que peu d’intérêt pour les photos…
Petit souvenir avec Janez et Doris :
Le vendredi, c’est petite journée puisque nous ne faisons que 25 km.
Découverte pour Emilie du Turo Rudi, une spécialité semi-glacée hongroise… Elle a appréciée sans plus. Elle préfère toujours le fromage 😉
Nous arrivons en début d’après midi dans notre hôtel pour la nuit : Vitis Vendégház à Becsehely.
Si nous sommes là ce n’est pas par hasard mais parce qu’un collègue hongrois d’Emilie, Laszlo, connait quelqu’un qui fait partie du « staff » de l’hôtel et qu’il y aurait possibilité de faire une dégustation de vin. Tout le monde a suivi ? 🙂
Bref, c’est le grand luxe mais la personne en question n’est pas là et pour nous « dédommager » on nous a promis une bouteille de vin en cadeau dans notre chambre. Il faut préciser que Vitis Vendégház est en fait un petit producteur de vin local qui fait aussi hébergement.
Et par on ne sait quel tour de magie, on vient nous chercher dans notre chambre et nous nous retrouvons avec des producteurs de vins locaux pour une dégustation… et là c’est le drame :
Les types sont costauds, les bouteilles sont nombreuses… je vous laisse imaginer le résultat^^ Nous avons passé une soirée complètement improbable, c’était totalement inattendu et génial.
Une bouteille, deux bouteilles,… on se dit que ça va s’arrêter mais non ! Le patron a passé le reste de la soirée à aller chercher ses meilleures bouteilles dans la cave, on a eu le droit à du grand Riesling notamment. Nous avons fait semblant d’être experts en vin français mais pas sûr que ça ait marché 🙂
Alors on dit merci à tous, et surtout merci à Gabor (l’ami de l’ami, si vous avez suivi) car c’était le seul qui parlait anglais :
Le samedi matin, ça pique un peu mais on reprend les vélos sous un soleil de plomb :
Rien de tel qu’un « Gyros Tal » sur le parking d’un supermarché pour se remettre en forme :
Nous passons l’après midi à arpenter la campagne hongroise sur des routes en plus ou moins mauvais état et des axes plus ou moins importants :
Ha en fait ça monte encore… car pour que l’itinéraire soit plat il fallait passer par la Croatie mais nos nouveaux amis vignerons nous on dit d’aller à Pecs et Villany, 2 villes hongroises !
Les campings sont une denrée plutôt rare dans l’ouest de la Hongrie mais nous en avons repéré un petit dans un village complètement perdu : Tapsony. ça semble improbable mais dans un « hameau » de quelques centaines d’habitants sans rien autour, nous arrivons chez une néerlandaise qui tient ce mini-camping depuis maintenant 6 ans : le Camping Het Zwerversnest
Nous sommes les premiers français à visiter son camping, quel honneur !
Encore un endroit hors du temps, la proprio est super sympa, il y a une autre néerlandaise avec son van, nous sommes comme à la ferme. Nous apprendrons qu’une sorte de réseau de campings néerlandais est implanté en Hongrie et le lendemain nous irons aussi dormir dans un mini camping tenu par un hollandais… mais cette fois-ci nous serons les seuls clients (et les premiers de l’année) !
Quelques photos de nos journées sur la route :
Et nous voici arrivés dans notre deuxième camping néerlandais à Mindszentgodisa, un village tout aussi perdu :
La cuisine est plus agréable avec le soleil même si, dès le soleil couché, il fait à nouveau très froid.
Lundi 1er avril, nouveau mois, nouveau style :
On vous laisse apprécier 😉
Petite étape de 35km pour rejoindre Pecs, la grande ville de l’ouest hongrois. On passe par le joli lac d’Orfu mais aussi par une très belle grimpette de 5km :
Nous avons ensuite l’après midi pour visiter la ville. C’est vrai que ça valait le détour, le centre ville est très avenant, c’est propre et les bâtiments historiques sont nombreux. Il y a même une ancienne Mosquée sur la place principale, premier signe de l’influence turque sur notre route.
Nous apprenons que Singapour est une « smart city » :
Plus que quelques mois pour aller vérifier ça.
Après midi de repos, il faut penser à s’hydrater :
Très belle Poste.
Mardi 2 avril, dernier jour en Hongrie. Oui, les pays défilent vite !
Nous mettons le cap sur la Croatie et la Serbie. Mais avant ça, nous passons par Villany, célèbre ville et région de vignobles dans le sud de la Hongrie. La ville en soi n’a rien d’exceptionnel mais le coin est plutôt joli et on sent un changement d’influence par rapport aux jours précédents :
Il y a des vignes et du soleil, on aime bien 🙂
Le bourg est un alignement de petites maisons pour boire un ptit verre en terrasse mais à cette saison de l’année c’est plutôt calme.
Villany marquait notre dernier moment notable en Hongrie, nous partons désormais vers la Croatie pour un court passage avant de passer plus de temps en Serbie :
A bientôt sur les bords du Danube !
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Pour voir notre aventure en chiffres, c’est par ici.
Toujours aussi génial, j’en ai l’eau à la bouche de vivre votre super road trip par procuration! Profitez de chaque minute, même dans les côtes! 🙂 Bises
Merci beaucoup François ! Oui il y a les côtes et surtout les horribles routes serbes ^^ Mais on arrive à profiter quand même 🙂 On voit des mecs sur des vélos de course, il sont courageux je trouve…
C est vraiment canon !
J adore ce voyage, vos rencontres, les paysages, la bouffe….!
Encore merci pour ce petit journal de bord extra et rempli d humour 😘
Merci beaucoup Séverine ! On se posait une question : les champignons Bonduelle vendus en Hongrie viennent de quel pays ? 😀
Parfaite petite lecture pour le trajet en métro ce matin 😉 je suis sûre que ça vous manque! Profitez bien, ça a l’air canon!
Hahah non Romain tu as récidivé depuis la Guadeloupe avec le bob… 🙂
Oops, je n’ai pas fait exprès 😀
Enorme le coup du pote de Lazslo! En même temps, connaissant le bonhomme, il ne fallait pas s’attendre à autre chose en ce qui concerne ses amis 😉 😉
Et sinon, canon la petite casquette de buveur de pastis Emilie!
haaaa 🙂 ! je vois qu’on a les mêmes goûts côté casquette ! C’est un petit cadeau juste avant le départ, elle est très utile et sait nous mettre en valeur 😉