438,68 km parcourus |
28:33 heures sur le vélo |
2 194,00 mètres d’ascension |
288 mètres altitude maximum |
6 jours sur le vélo (73,11 km/jour) |
15,36 km/h vitesse moyenne |
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Après avoir passé une bonne nuit au chaud chez nos hôtes fort sympathiques, nous nous réveillons de bonne heure le mardi 9 avril car nous avons le bac aujourd’hui ! Pas celui que vous connaissez, mais une sorte de bateau à prendre pour traverser le Danube. Nous avons 40 km à faire pour prendre le bateau vers midi, les heures de départ exactes n’étant pas franchement connues.
Le chemin est sympa, il fait beau et la Serbie ne serait pas ce qu’elle est sans les chiens errants. En voici ci-dessous une petite démonstration avec 2 chiens qui, en nous voyant passer, sont sortis de leur sieste pour venir nous courir aux basques ! Ne sachant pas trop quoi faire nous avons continué à rouler et on eu le droit à une course poursuite avec eux sur 1 ou 2 km avant de s’en défaire 🙂
Merci à la GoPro qui nous a permis de conserver un petit souvenir de cet épisode qui ne sera pas le dernier… Nous avons depuis appris qu’il vaut mieux s’arrêter, leur faire face et hausser le ton si besoin.
Le reste du trajet sera plus paisible :
Les moutons semblent moins intéressés par nos mollets que les chiens, ouf !
Nous arrivons à Stara Palanka, pour prendre le bac, avec plus de 2 heures à tuer avant le prochain bateau. On va trouver un moyen d’occuper ce temps libre avec un super repas et une vue imprenable sur le Danube et la Roumanie toute proche :
Les panneaux de l’Euro vélo 6 en Serbie, le parcours est très bien fléché même si toutes les routes ne sont pas vraiment adaptées aux cyclistes :
Une spécialité serbe… on a oublié le nom mais c’était super bon :
Arrive le bateau (à l’heure) avec un camion dessus et c’est assez folklo de voir la mise en place du système D pour le faire sortir avec bouts de bois, pioches,… pour essayer de niveler le passage. On se demande comment ça tient !
Quant à nous, nous retrouvons un couple de néerlandais, Tom et Sabine, que nous avions déjà croisé la veille :
Nous les croiserons ainsi pendant plusieurs jours car nous suivons la même route mais eux souhaitent aller en Nouvelle Zélande en passant le Pakistan et l’Inde, waouh ! Leur aventure est relatée sur : Ten million turns
Avec cette traversée du Danube, nous changeons de rive et cela marque notre entrée dans la partie plus montagneuse du fleuve avec le parc national de Djerdap. Les prochains jours s’annoncent un peu plus sportifs mais aussi plus sauvages et avec de jolies vues.
On voit pas mal d’animaux le long du fleuve, beaucoup de hérons et diverses sortes d’oiseaux mais aussi des ragondins :
Le soir nous nous retrouvons dans le camping de « l’angoisse », c’est à dire un camping pas ouvert, sans eau chaude, crade, où nous sommes les seuls clients au milieu d’une forêt de caravanes vides et qui semblent abandonnées là depuis 20 ans…
Pour se consoler, on avait une vue sympa sur le Danube :
Le lendemain, mercredi, on attaque les choses sérieuses avec les gorges du Danube, la forteresse de Golubac et aussi une vingtaine de tunnels à traverser ! Heureusement le trafic n’est pas dense et ils sont plutôt courts…
La forteresse de Golubac :
Garder ses lunettes de soleil dans un tunnel n’est pas recommandé ^^
Le paysage devient vraiment sympa avec les falaises qui entourent le fleuve :
Il y a quelques panneaux informatifs (pas forcément bien placés sur la route) qui nous expliquent pourquoi on appelle ce coin : Les portes de Fer
En fin de journée, on a le droit à montée – descente – montée… rien de tel pour se décrasser !
Vous noterez, peut être, la présence d’un chien sur la photo ci-dessus, qui nous suivra pendant 10 bonnes minutes !
Les passages à plus de 10% sont fréquents et avec la chaleur, ça fait souffrir.
Le soir, nous n’avons pas d’hébergement et avons décidé de tenter le camping sauvage. On tombera sur un super spot en bord de route :
En fait le terrain appartient à des gens mais aucun souci pour s’installer et le monsieur nous donnera même l’indication pour trouver un robinet et avoir de l’eau potable. Les serbes sont super sympa dans l’ensemble et le fait de camper, plus ou moins, dans leur jardin ne semble pas les inquiéter le moins du monde.
De l’autre côté de la route, on pourra voir le soleil se coucher sur le Danube :
Le jeudi matin, le repas de la veille ayant été frugal, on retrouve notre nouvel ami : le Burek
Un tel truc au ptit dej et on est calé pour une bonne partie de la journée !
Nous sommes le jeudi 11 et c’est déjà notre dernier jour en Serbie, ce soir nous dormirons en Roumanie. En attendant, nous profitons des paysages :
Quand ça monte, on a souvent une vue sympa une fois arrivés en haut :
Cette figure taillée dans la roche est assez impressionnante (située en face de nous, donc côté Roumanie)
Puis vers midi, on se prend un énorme orage sur le coin de la figure avec la foudre qui passera juste à côté de nous ! On est complètement trempés et ce n’est que le début… En effet, à partir de là, il va pleuvoir quasi sans interruption pendant plusieurs jours 🙁
On passera la frontière sous un temps très maussade :
Frontière entre la Serbie et la Roumanie qui est marquée par un barrage Hydro-électrique sur le fleuve et qui nous permet de traverser de magnifiques installations :
Bine ati venit in Romania :
Romain était content de revenir en Roumanie et pour Emilie c’était une première. En passant la frontière c’est la douche… froide. La route est horrible, un poids lourd toutes les 10 secondes, il pleut, pleut, pleut… bref, ça s’annonce mal.
Heureusement nous n’avons que 10 km à faire pour rejoindre Drobeta-Turnu Severin où nous avons un hébergement via Warmshowers.
Emilie a trouvé un endroit où s’abriter, ça suffit à son bonheur !
Après une après-midi très compliquée, nous avons le bonheur de rencontrer Ionut, notre hôte Warmshowers, qui va nous permettre de passer une super soirée au chaud… parmi les vélos !
Ionut tient un magasin de vélos et voit passer beaucoup de cyclistes. Nous aurons le droit au vin local, à divers échanges sur le monde cycliste,… Ionut est vraiment super sympa ! Et la nuit parmi les vélos fut très bonne.
Le lendemain matin, avec Nikki son collègue, Ionut va nous faire un rapide check-up des vélos. L’occasion de voir que nos freins sont en mauvais état et que la direction d’Emilie était mal serrée.
Nous repartons de là plein d’énergie pour affronter les éléments : vent, pluie, camions,… la route est toujours aussi compliquée :
Les photos manquent pour illustrer ces conditions mais il nous arrive d’avoir les chiens qui nous agressent sur le côté droit et les voitures qui nous doublent sur la gauche 😉
Pour sortir de cette autoroute à camions (c’est un passage principal pour la Bulgarie et la Turquie), nous avons prévu de couper par l’intérieur des terres via des petites routes.
2 images typiques du paysage que nous voyons depuis la Serbie : des chiens et des détritus qui sont souvent présents en masse au bord des routes. Niveau écologie, il y a encore du boulot !
Nous nous aventurons sur des petites routes dans des petits villages :
Jusqu’à se retrouver dans un chemin en boue… Après une brève hésitation, on se dit que ça ne doit être que temporaire et on se lance dedans.
Grave erreur ! C’est un très gentil monsieur qui est venu spécialement à notre rencontre en 4×4 pour nous expliquer que la route est inutilisable, il faut faire demi tour, retourner sur la grande route et c’est tout.
Le monsieur en train d’essayer d’expliquer à Romain de ne pas continuer :
Aille, mauvaise nouvelle pour nous. Nous sommes au milieu de nul part !
En attendant on a refait la déco des vélos :
La raison nous dit de rebrousser chemin, nous continuons alors notre route vers le sud en espérant trouver un endroit où dormir.
Car oui dans le coin, pas d’hôtel, pas d’hébergement, rien n’est référencé sur Internet en tout cas. La pluie redouble, nous sommes trempés et les vaches passent :
Tandis que les chevaux attendent :
Nous sommes en fin d’après midi, le premier hôtel est à 50km, on se dit qu’on va tenter le camping sauvage mais vu la météo et « l’ambiance », nous ne sommes pas vraiment convaincus. Bref, c’est la galère, surtout que nous n’avons plus grand chose à manger.
Et c’est souvent dans ces moments là que le miracle arrive. Dans un petit village, Patulele, nous nous arrêtons dans une petite échoppe pour acheter de quoi grignoter :
Puis en discutant et expliquant notre cas aux 2 gérants et à un client (via Google Translate), nous demandons si nous pouvons planter la tente dans leur jardin. Au début ce n’est pas possible, on ne comprend pas tout à ce qui se passe mais au bout d’un moment c’est la surprise. Nous sommes invités chez eux ! Et pas de tente sous la pluie ou autre, nous sommes invités dans la chambre des enfants ! Un vrai miracle vu comment la situation était embarquée.
Nous sommes également invités pour le dîner, le ptit dej le lendemain matin,… Nous ne pouvons dire qu’un énorme merci à Iona et Iorel pour leur formidable hospitalité ! La Tuica (l’eau de vie roumaine) et le vin local été excellents également.
Iona aide Emilie a enlever la boue sur le pantalon (car oui nous avons tout sali en arrivant en plus…)
Samedi matin, nos affaires ont pu sécher partiellement pendant la nuit mais elles ne le resteront pas longtemps. Le temps est toujours à la pluie (ça se dit ploi en roumain) :
Nous n’avons pas eu d’autre choix que de retourner sur la grande route et la pause dej est un vrai bonheur…
Mais nous avons un hôtel pour le soir ! Hôtel qui est situé à Calafat, à la frontière entre la Roumanie et la Bulgarie. Arrivés là bas, nous retrouvons tous les camions qui nous ont doublé depuis hier :
C’est assez impressionnant, la file fait plusieurs kilomètres de long. Ils attendent plusieurs heures avant de pouvoir franchir la frontière avec la Bulgarie car, d’après nos informations, chaque camion serait vérifié pour voir s’il y a des migrants ou de la drogue.
L’hôtel est sans intérêt (enfin sauf si on aime regarder des camions) mais on peut nettoyer nos vélos :
Et vu nos dernières aventures, ce n’était pas du luxe.
Le plan pour les prochains jours est de retrouver des routes plus calmes, du soleil et de quitter la Roumanie rapidos pour aller en Bulgarie. Nous n’avons pas envie de traverser la frontière ici pour retrouver tous nos copains routiers de l’autre côté donc nous prenons l’option de continuer à longer le Danube côté Roumain pour prendre un bateau à 100km de là.
Dimanche matin, 14 avril, nous avons une centaine de km à faire dans la journée pour atteindre Bechet, autre ville frontière où nous pourrons traverser. La journée sera sans intérêt notable si ce n’est de voir la vie dans les villages roumains où la misère est très grande. Nous aurons le droit à des « bonjour » très sympathiques tout au long de la journée, ça fait toujours plaisir !
Une nouvelle fois, nous croiserons beaucoup de chiens (environ une quinzaine de tentatives d’agressions à signaler) et traverserons plusieurs villages rom (assez difficile à expliquer par écrit, il faut le vivre pour ressentir l’ambiance particulière).
Le temps est gris mais nous sommes épargnés par la pluie.
Le Lacul Bistret :
Des fois nous arrivons à doubler des charrettes 🙂
Notre très court passage en Roumanie s’arrête ici puisque dès le lundi matin nous prendrons le bateau pour voguer vers d’autres horizons.
A très vite pour la suite !
Pour voir toutes les photos de Serbie, veuillez cliquer-ici.
Pour voir toutes les photos de Roumanie, veuillez cliquer-ici.
Pour voir notre aventure en chiffres, c’est par ici.
Ping :Romania, under water - On the bike now
Et bien on s’imagine la galère parfois, la météo, les toutous, les camions ! Bravo les voyageurs, c’est l’aventure !! Lille/ Hardelot est une journée de vacance à côté , bisous.
La bouffe a l’air très très raffinée! 🙂
merci pour vos aventures dépaysantes, c’est canon!
Sympa les ptites vidéos, continuez 🙂
Pas d’arret dans la piscine du Player? 😉